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Nathalie Le Bouler Pavelic Santos, Master 1 et Master 2 Pro (IPAL)
Poursuite en thèse
J’avais le désir d’en apprendre davantage
Après une Licence LLCE Espagnol à la Sorbonne et une première année de Master Recherche « Études hispaniques et hispano-américaines » en échange à la Pontificia Universidade Católica del Perú à Lima qui m’ont permis de mieux comprendre la réalité latino-américaine, j’avais le désir d’en apprendre davantage et de construire un projet professionnel concret dans la gestion de projets en rapport avec l’Amérique latine et les peuples autochtones.
Très intéressée par le côté pluridisciplinaire de la formation et aussi par le fait qu’elle inclut des études sur l’Amérique hispanique, lusophone et anglophone, j’ai décidé de continuer mon parcours universitaire à l’IPEAT en vue d’intégrer, après la première année, le Master 2 Professionnel « Ingénierie de Projet avec l’Amérique Latine – IPAL » afin d’allier théorie et pratiques concrètes.
Mes deux années de Master à l’IPEAT m’ont beaucoup appris grâce à l’éventail des thèmes théoriques et techniques abordés mais aussi du point de vue humain, grâce à des personnes qui venaient de filières très diverses et avec lesquelles se sont nouées de véritables amitiés.
L’habilité dans ce métier s’acquiert aussi dans la pratique et l’expérience
Ainsi, ayant déjà eu une certaine expérience dans la zone andine, et grâce au fait que l’IPEAT offrait la possibilité d’étudier le monde lusophone, j’ai décidé de développer des connaissances plus approfondies sur une autre zone géographique. J’ai donc cherché un stage au Brésil et plus particulièrement à Salvador-Bahia que je connaissais déjà. J’ai pris contact par le biais d’Internet avec l’ANAI-Associação Nacional de Ação Indigenista (Association National d’Action Indigéniste). L’ONG a accepté de me prendre en tant que volontaire durant les deux mois d’été entre les deux années de Master. Ce volontariat m’a permis d’entretenir de solides relations avec les membres de l’ONG jusqu’au stage de six mois que j’ai réalisé l’année suivante. Je me préparais petit à petit au contexte socio-politique dans lequel l’ANAI s’insère.
Les cours du Master à l’IPEAT et le stage de six mois réalisé au sein de cette ONG au Brésil m’ont permis d’être plus consciente de la réalité de travail dans le domaine de la gestion de projet. Les outils et les instructions dans ce domaine qui m’ont été offerts lors de la formation m’ont été utiles afin de mener à bien les différentes missions proposées lors du stage et m’ont permis d’être plus préparée aux impératifs de ce métier.
Le domaine de la coopération, du développement de projets socioculturels et plus particulièrement de la gestion de projet en général est un domaine très varié et qui évolue constamment. L’habilité dans ce métier s’acquiert aussi dans la pratique et l’expérience. Il est d’ailleurs important de toujours se tenir au courant des nouveaux outils (programmes, logiciels, etc.), de renouveler ses connaissances par le biais de brèves formations offertes par différents types d’organismes mais aussi de connaitre les institutions susceptibles de lancer des appels d’offres qui pourront financer vos projets ou ceux de l’institution pour laquelle vous travaillez. Les projets ainsi proposés devront aussi bien être en adéquation avec ce que vous souhaitez développer qu’avec les règles de l’appel d’offres en question, et ce à toutes les étapes : lancement du projet, exécution, comptabilité, etc.
Ce projet visait à diminuer l’abîme socio-culturel existant entre les communautés autochtones et le reste de la société
Après ma soutenance de Master en septembre 2012, je suis retournée à Salvador-Bahia, au Brésil où j’ai continué à travailler à l’ANAÍ-Associação Nacional de Ação Indigenista. Premièrement en tant qu’assistante de coordination du Ponto de Cultura : PINAINDIOS-Culturas em Rede et de 2013 à janvier 2015 en tant que coordinatrice du même projet. L’objectif majeur de ce projet visait à diminuer l’abîme socio-culturel existant entre les communautés autochtones de l’État de Bahia et le reste de la société à travers des activités diverses : organisations de rencontres culturelles entre représentants autochtones et écoles de la ville de Salvador-Bahia, valorisation et divulgation des archives de l’ONG, organisations d’expositions photographiques, création et édition de livrets pédagogiques pour enfants, mise en place de nouveaux partenariats, entre autres.
En février 2014, j’ai également commencé en parallèle un doctorat en cotutelle entre le Pós-Cultura-Programme Pluridisciplinaire en Culture et Société de l’Université Fédérale de Bahia-UFBA (Brésil) et le CRILUS-Centre de Recherches Interdisciplinaires sur le monde Lusophone de l’Université Paris Ouest Nanterre. Mon sujet de thèse porte sur les processus de revitalisation et retransmission de mémoire collective de deux communautés autochtones à travers des projets liés à l’éducation et en quoi cela favorise la réaffirmation de leurs identités en vue de plus d’autonomie. Pour ce faire, j’ai eu l’opportunité de bénéficier à la fin de ma première année de doctorat d’une bourse d’étude du Brésil (CAPES) et ce pour trois ans. Je suis actuellement de retour en France durant toute l’année 2015 afin de réaliser mon année de cotutelle.